SEATTLE | On ne peut pas dire que l’entrée de Shane Wright dans la LNH s’est faite en douceur, mais il est en train de trouver son rythme.
Wright était pressenti pour être le premier choix du repêchage en 2022, mais le Canadien lui a préféré Juraj Slafkovsky et il a dû attendre au quatrième rang avant d’entendre le Kraken prononcer son nom.
En 2022-2023, il a joué huit matchs à Seattle et huit autres parties avec les Firebirds de Coachella Valley, dans la Ligue américaine, avant de retourner dans les rangs juniors. L’année suivante, il n’a encore joué que huit matchs à Seattle et en a disputé 59 avec les Firebirds.
C’est finalement l’an passé qu’il a disputé sa première saison complète dans la LNH. Il a récolté 44 points en 79 parties. Il en a cinq en neuf rencontres cette saison.
«Tout est une question de trouver ton rôle et de savoir quel genre de joueur tu veux devenir. Il faut aussi comprendre ce qui va te permettre d’avoir du succès», explique Wright avec moult détails.
Progression
«Il y a une courbe d’apprentissage pour devenir un joueur de haut niveau. Il faut développer de bonnes habitudes, et les meilleurs joueurs sont ceux qui parviennent à le faire avec constance chaque soir.»
Wright reconnaît que ses deux passages dans la Ligue américaine lui ont été bénéfiques, même s’ils ont sans doute fait mal à son ego sur le coup.
«Ça m’a certainement aidé, c’est une très bonne ligue et ces séjours ont contribué à me former à l’étape où je me trouvais dans mon développement.
«L’année presque complète que j’y ai passée m’a permis de vraiment me développer et d’apprendre afin de comprendre ce que c’est, d’être un joueur de hockey professionnel, et ce que ça prend pour évoluer à ce niveau.»
Battre les meilleurs
Shane Wright présente une moyenne de 38,7% dans le cercle des mises en jeu. Ce n’est pas reluisant et il le sait.
Il mentionne toutefois que c’est un problème que vivent la plupart des jeunes joueurs de centre dans la LNH.
«Les juges de lignes sont moins conciliants avec les jeunes, ça, c’est sûr, affirme-t-il en validant sa théorie auprès de Chandler Stephenson, qui semble avoir des doutes. Les vétérans trichent un peu plus, mais c’est surtout l’expérience qui entre en ligne de compte, et la force joue pour beaucoup.
«Les gars plus âgés sont très forts avec leur main d’en bas et ça devient très difficile de bouger dans le cercle. Ils ont aussi la mentalité de vouloir te battre avant que la rondelle tombe, ça devient une confrontation mentale. C’est un match dans le match.»
Wright mentionne également qu’il passe beaucoup de temps à regarder des vidéos de ses opposants pour connaître leurs habitudes et leurs tendances.



